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Impacts de la recherche

Le projet ARISER réalise une avancée dans la compréhension des mécanismes de résilience des systèmes agricoles en zone semi-aride en étudiant le rôle de l’accès à la diversité cultivée. Les résultats du projet contribuent ainsi à mieux accompagner l’adaptation de ces systèmes agricoles face aux changements globaux.

Sur le plan scientifique, les principaux impacts visés par le projet sont les suivants:

  • Faire progresser la compréhension des processus impliqués dans la résilience des exploitations agricoles dans un contexte de forte variabilité climatique. En effet, la recherche sur l'adaptation des systèmes agricoles n'a accordé jusqu’à présent qu'une attention limitée à la gestion de la diversité cultivée, malgré son potentiel pour les agricultures familiales ayant un accès limité aux ressources financières et matérielles. ARISER s’attache donc à étudier un angle mort de ce champ de recherche en déterminant si certaines modalités d’accès aux semences et aux informations associées confèrent davantage de résilience aux exploitations des zones semi-arides. Le cas échéant, le projet s’attachera à identifier s'il existe des modalités partagées dans les trois sites d’étude. La montée en généricité dans la caractérisation de cette relation représente une avancée scientifique significative.
  • Identifier les processus sociaux générant des inégalités d'accès à la diversité cultivée au sein des communautés rurales. Ces processus restent peu étudiés et pris en compte par les programmes d’adaptation et de développement agricole. En analysant comment le genre, l’appartenance à des minorités ou encore le statut économique impacte l’accès des agriculteurs et agricultrices à l’agrobiodiversité, le projet vise à alimenter les travaux de co-conception de mécanismes inclusifs et équitables pour améliorer l'accès des agriculteurs à la diversité cultivée.

Sur le plan méthodologique, le projet ARISER représente une avancé sur plusieurs plans :

  1. En concevant un protocole permettant de collecter des données comparables entre sites tout en s’adaptant aux spécificités de chaque contexte. Ce travail capitalise également les difficultés rencontrées et les stratégies mises en place pour les contourner et constitue ainsi une base pour des futures recherches dans ce domaine.
  2. En construisant des modèles statistiques pour analyser le lien entre les configurations des réseaux de semences et d’informations, la diversité cultivée, et différents indicateurs de résilience au sein des ménages.
  3. En développant un modèle de simulation combinant modèle multi-agent et modèle de réseaux pour tester l’impact des différentes modalités de circulation des semences sur les dynamiques de la diversité cultivée.

Au-delà des impacts scientifiques qui sont priorisés par les bourses ERC, le projet ARISER génère également des résultats pertinents pour les programmes de développement et les politiques agricoles.

L’ambition de ce projet est de permettre une meilleure prise en considération de la diversité des modes de gestion de la diversité des cultures des paysans et paysannes des zones semi-arides dans les actions visant à accompagner leur adaptation face aux changements globaux, notamment climatiques.

La prise en compte des connaissances et pratiques locales est de plus en plus reconnue dans différentes arènes politiques, telles que l'IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques) et le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat) mais reste peu mobilisée dans le domaine agricole.